UNE PUBLICATION ÉLECTRONIQUE SUR LES DÉBATS ET CONTROVERSES EN AFRIQUE ET DANS LES DIASPORAS

AFRICAN CONTROVERSIES

CONTROVERSES AFRICAINES


30 NOVEMBRE 2021 – #2

Illustration de couverture : © Denise Ndzakou, 2015

OLIGARCHIES ET IGNOMINIE DES PÉTITIONS TOXIQUES AU SEIN DES ORGANISATIONS PANAFRICAINES


Par Divine FUH


Les pétitions sont de précieux outils perturbateurs pour les réclamations collectives. Elles peuvent provoquer un processus de réflexion même lorsque les autorités n’y répondent pas immédiatement. Dans de nombreux cas et fort heureusement, elles constituent la seule arme puissante des faibles, surtout dans des institutions où l’autorité des élites bureaucratiques est absolue.

Comme le démontre Jabulani Sikhakhane, pétitionner, c’est « faire de la politique par le bas ». Pendant la période coloniale, les pétitions étaient utilisées pour demander réparation, interagir avec des autorités éloignées et leur faire part des besoins des sujets ordinaires.

© ZAPIRO, DECEMBER 2019

Dans un contexte patriarcal, « les pétitions donnaient du pouvoir aux femmes et leur permettaient davantage de s’affirmer et de participer à la vie civique ». Et pourtant, les pétitions, surtout lorsqu’elles sont lancées par des élites privilégiées, peuvent aussi être utilisées stratégiquement pour ternir la réputation d’une personne et saper le leadership de personnes qui ne sont pas considérées comme méritantes ou suffisamment initiées pour être à leur place ou occuper certaines fonctions de direction. Ce type de politique destructrice est au centre de la machine gérontocratique qui constitue l’ADN de nombreuses institutions et organisations africaines. Cela fait partie de la politique toxique, patriarcale et parfois misogyne selon laquelle les autres sont considérés comme de jeunes incompétents s’ils ne sont pas habilités à agir, surtout si ces personnes ne se sont pas soumises aux systèmes de relations patron-client qui ont longtemps caractérisé la politique africaine.

Il y a trois semaines, j’ai découvert encore une autre pétition semblable, écrite par 64 personnes au nom et pour le compte des organisations qu’elles dirigent. Cette pétition « approuve le retrait par le secrétaire général des Nations unies, de la nomination de Matt Hancock, ancien ministre de la santé et de la protection sociale et député de la circonscription de West Suffolk au poste de représentant spécial pour l’innovation financière et le changement climatique à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) ». Vera Songwe, secrétaire exécutive de l’UNECA, avait approuvé sa nomination. Pour les signataires de la pétition, cette « grave erreur de jugement commise par Mme Vera Songwe [secrétaire exécutive de l’UNECA] et l’annulation de la nomination » sont « scandaleuses et méprisantes vis-à-vis de tous les Africains ».

Ce mépris enfonce complètement le clou quand on prend en compte les nombreuses élites africaines formées qui répondent aux conditions requises pour ce poste, qui auraient dû l’occuper ou qui auraient dû être nommées à celui-ci. Pire encore, l’ancien ministre britannique de la Santé, M. Matt Hancock, a mené ce que certains experts de la santé continuent de considérer comme l’une des plus désastreuses stratégies de lutte contre la pandémie de Covid-19. Le fait que sa démission ait été exigée à cause de sa violation des mesures préventives strictes imposées au reste du pays n’est pas moins mauvais.

Ce n’est pas la première fois que Vera Songwe est sujette à la réprimande publique. En 2019 et 2020, des lettres ouvertes et des pétitions écrites par des employés critiquaient son style de leadership et sa vision. La lettre ouverte a identifié ce qu’elle considérait comme du favoritisme lors des recrutements, la mauvaise gestion et la corruption dans le choix de réseauter avec d’autres institutions du continent ainsi que ce que la pétition décrivait purement et simplement comme un mépris de l’Union africaine (UA) et des longues relations historiques entre l’UNECA et l’UA.

« Malheureusement », indique la pétition, la nomination ratée de Matt Hancock « est le dernier d’une série d’actes qui montrent que Mme Songwe ne comprend pas ou ne respecte pas vraiment l’histoire de l’UNECA et indique aussi un mépris à peine dissimulé des institutions africaines. » En outre, les signataires ont souligné que « ça correspond à une série d’incidents et d’actes impliquant Mme Songwe et qui ont dégradé le rôle de l’UNECA en tant qu’institution servant les intérêts africains et telle que les anciens secrétaires exécutifs l’avaient développée et fait progresser ».

En vérité, vérifier et évaluer le travail des responsables par le biais de pétitions semble être une tradition bien rodée au sein de l’UNECA. Les anciens secrétaires exécutifs ont subi ce modus operandi qui s’est répandu au sein de nombreuses organisations et institutions panafricaines et continentales, sinon toutes. À l’éminent Parlement panafricain qui est la quintessence de l’unité africaine, il y a récemment eu des altercations au sujet du leadership entre des factions de délégués et elles ont été diffusées en direct. Ces incidents montrent bien à quel point il est difficile de privilégier le bien-être des Africains dans ces espaces où les trajectoires individuelles de carrière et les ambitions semblent prendre le pas sur tout autre chose.

Au Mécanisme d’évaluation par les pairs (MAEP), les pétitions et les querelles internes ont majoritairement empêché que l’institution joue efficacement son rôle de surveillant sur le continent. Presque toutes les directions de l’UA sont infestées de ces querelles et de ces pétitions et affectées par elles.

De telles tensions internes ont récemment vu le jour au Bureau des sciences en Afrique (AAS). Elles ont entraîné le départ de plus de la moitié des employés après que d’importants bailleurs de fonds internationaux tels que la fondation Bill & Melinda Gates, le gouvernement britannique et l’œuvre de bienfaisance britannique Wellcome se sont retirés d’un partenariat de financement vedette. Selon la revue Nature, cela n’aurait pas dû arriver et aurait pu être évité grâce à une meilleure implication des parties prenantes. Après la suspension en 2020 de Nelson Torto, le directeur de l’AAS, un audit scientifique a été mené pour vérifier les allégations selon lesquelles les salaires et les primes des employés avaient été gonflés de manière inappropriée.

La Banque africaine de développement (BAD) qui est l’une des plus prestigieuses institutions panafricaines n’a pas échappé à ces formes de mobilisation anti-leadership. En 2020, le renouvellement du mandat du Dr Kinwusi Adesina à la tête de la BAD s’est enlisé dans une controverse après des inquiétudes sur la gouvernance et des allégations de mauvaise gestion. Il avait finalement été lavé de tout soupçon par le comité d’éthique de la Banque après une enquête menée par une commission indépendante. Malgré cela, la pétition avait déjà semé le doute sur l’intégrité de l’institution et terni la réputation d’Adesina.

Au tournant du millénaire, Achille Mbembe a décidé de quitter son poste de secrétaire exécutif du CODESRIA (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique) pour se consacrer à d’autres entreprises intellectuelles, avec pour résultat la mise sur pied de WISER, un institut de recherche en humanités à l’université du Witwatersrand. Pendant son mandat, le budget de l’organisation a augmenté ainsi que sa base de financement, au milieu d’une crise d’ajustement tumultueuse. Les prestations sociales et la formation  des effectifs, en place depuis longtemps, avaient été améliorées. L’organisation avait élargi son champ de recherche et de formation en y ajoutant de nouvelles disciplines ; elle avait établi de nouvelles plateformes collaboratives avec de nombreuses entités de recherche internationales. Tout en veillant à la dissémination de ses publications, elle avait aussi introduit de nouveaux débats importants au sein de ses programmes et renouvelé significativement le programme intellectuel du Conseil. Cependant, le départ prématuré de Mbembe avait baigné dans des pétitions conspirationnistes malveillantes à cause de ses détracteurs qui prétendaient qu’il y avait des « problèmes de gouvernance ».

Peu importe que sous son mandat, les procédures administratives de l’organisation aient été remises à neuf. La numérisation était devenue la norme et il avait recruté l’entreprise de renommée internationale Ernst & Young pour auditer les comptes. Son mandat a été gâché par des tensions exacerbées par ses détracteurs, la plupart desquels appartenaient à une vieille garde générationnelle qui se sentait supplantée. Jusqu’à ce jour, la campagne destinée à salir la réputation de Mbembe et à effacer encore plus cette période de fermentation et d’expérimentation intellectuelles de l’histoire de l’organisation se poursuit. Tout comme la mobilisation actuelle contre Vera Songwe, la campagne malfaisante de réprimande publique, en particulier par des anciens, a activé les scissions qui existaient depuis longtemps au sein de l’organisation et qui ont presque paralysé son avenir.

La tyrannie des aînés…

Concernant les cas de Mbembe, Songwe et des autres personnes mentionnées ci-dessus, les techniques et méthodes de sabotage sont les mêmes. Au lieu de se livrer honnêtement à des échanges sur les différences intellectuelles et politiques, les signataires visent plutôt à ternir la réputation de leurs adversaires. Les tropes et le vocabulaire de condamnation sont également similaires. On reproche à Songwe d’être très proche des institutions telles que la Banque mondiale et le FMI que les signataires abhorrent. Quant à Mbembe, on lui reprochait de ne pas être africain, d’être postmoderne, trop « français », mauvais gestionnaire, etc.

Dans les deux cas, le « panafricanisme » est utilisé pour masquer les pratiques liées à la recherche de rente d’une clique autoproclamée qui prétend s’exprimer au nom de tous les Africains tout en promouvant l’esprit gérontocratique qui a entraîné la capture et la prise d’otage de nombreuses institutions africaines.

Mais qui est donc Vera Songwe ?

En avril 2017, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a nommé la Camerounaise Vera Songwe au poste de secrétaire exécutive de l’UNECA. Elle a ainsi succédé au Bissau-guinéen Carlos Lopes et est devenue la neuvième personne à occuper ce poste et la première femme à diriger l’institution en soixante ans. Elle est entrée en fonction en août 2017. Elle est hautement qualifiée et a à son actif une vaste expérience dans le domaine des conseils sur les politiques et dans celui de la mise en œuvre orientée vers les résultats dans la région ; elle a démontré qu’elle avait une vision stratégique forte et claire pour le continent. Avant sa nomination, elle a été directrice régionale du bureau Afrique de l’Ouest et Afrique centrale de la Société financière internationale, poste qu’elle a occupé à partir de 2015.

Vera Songwe

Elle a été précédemment directrice de la Banque mondiale pour le Sénégal, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie (2012-2015), conseillère du directeur de la Banque mondiale pour l’Afrique, l’Europe et pour les régions d’Asie centrale et d’Asie du Sud (2008-2011) et coordinatrice en chef de secteur pays (2005-2008). Depuis 2011, elle est chercheuse principale non-résidente auprès du Brookings Institute : développement mondial et Initiative pour la croissance en Afrique. Elle faisait partie de l’équipe de la Banque mondiale qui a mobilisé 49,3 milliards USD de prêts concessionnels pour les pays à faibles revenus dans le cadre du 16ème réapprovisionnement de l’Association internationale de développement (AID).


Née au Cameroun en 1968, elle a fait ses études secondaires au Collège catholique Notre Dame de Lourdes à Mankon, Bamenda. Elle a obtenu une licence en économie et sciences politiques à l’université de Michigan aux États-Unis, suivie d’une maîtrise en droit et économie et d’un DEA (Diplôme d’études approfondies) en sciences économiques et politiques à l’université catholique de Louvain et finalement d’un doctorat en économie mathématique au Centers for Operation Reseach and Econometrics en Belgique.


Forbes l’a récemment classée parmi les 50 femmes les plus puissantes d’Afrique. Jeune Afrique et New African Magazine l’ont décrite comme étant l’une des « 100 Africaines les plus influentes » respectivement en 2019 et 2017. En 2015, le Financial Times a déclaré qu’elle était « l’une des 25 Africaines à observer » et la même année, African Business Review l’a décrite comme étant l’une des « 10 premières femmes chefs d’entreprise en Afrique ». C’est également en 2015 qu’elle a collaboré avec le programme d’entreprenariat de la fondation Tony Elumelu qui s’est engagé à verser 100 millions USD pour aider les start-ups africaines. En 2014, l’institut Choiseul pour la politique internationale et la géoéconomie l’a classée parmi les « leaders africains de demain ». En 2013, Forbes l’a classée dans le  « Top 20 des jeunes femmes puissantes en Afrique ».


Songwe a publié de nombreux textes sur les problèmes de développement et les problèmes économiques, y compris la dette, le développement des infrastructures, et sur les questions fiscales et de gouvernance. Beaucoup de ses publications sont disponibles et elle contribue régulièrement aux débats sur le développement sur un large éventail de plateformes à travers le monde. Son travail sur les problèmes de politiques est hautement apprécié et beaucoup d’autres personnes lui attribuent la ratification de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) par la majorité des pays africains.

À l’UNECA, ses réformes se sont concentrées sur l’idée d’une « Afrique prospère ». Dans ce processus, elle a mis en exergue d’importants problèmes de stabilité macroéconomique, de finance du développement, de croissance du secteur privé, de pauvreté, d’inégalités, de transformation numérique, de commerce et de compétitivité.

Sous sa direction, la CEA a été la première à réclamer l’Initiative de suspension du service de la dette pour l’Afrique, initiative qui a permis d’allouer immédiatement plus de 10 milliards USD aux budgets des ministres des Finances africains pendant la pandémie de coronavirus. Elle a travaillé sans relâche pour l’ajout de 5 milliards USD supplémentaires à ces ministres des Finances. La CEA a été la première institution à appeler à l’activation de droits de tirage spéciaux qui ont rapporté 33,6 milliards USD de nouvelles ressources fiscales et de réserves aux pays africains. Elle a travaillé inlassablement avec d’autres personnes à travers le continent et ailleurs dans le monde pour la fourniture de vaccins à l’Afrique. Ces efforts collectifs ont abouti à l’acquisition de 400 millions de doses de vaccin Johnson and Johnson, les seuls vaccins fiables désormais disponibles en Afrique.

La conception de la stratégie numérique africaine par le Centre d’excellence africain pour le numérique de la CEA et l’UA dans le but de soutenir la ZLECAf a été une percée capitale. Songwe a travaillé avec plus de 20 pays pour soutenir la ratification de la ZLECAf. Aujourd’hui, la CEA est l’une des institutions qui ont lancé l’initiative destinée à garder le gaz comme combustible de transition et qui luttent actuellement pour la mise en place de la taxe carbone.

Songwe a lancé une initiative d’une valeur d’un milliard USD pour l’énergie propre afin d’améliorer la gouvernance dans le secteur énergétique, de développer le financement participatif, de lutter contre le changement climatique et d’améliorer les procédures de recensement sur le continent dans un effort concerté d’amélioration des capacités de gestion des données de l’Afrique. Elle a conçu le programme de formation de 15 000 jeunes filles en intelligence artificielle, en robotique et Internet des objets (Iot), en jeux et en animations, et a ouvert un centre pour l’intelligence artificielle à l’université du Congo à Brazzaville.

Pour ceux qui utilisent le panafricanisme comme une stratégie de recherche de rente et comme un outil d’avancement de leurs carrières, tout ce talent et ce bilan remarquable n’ont pas d’importance. Le dénigrement public par le biais de pétitions toxiques est devenu une arme égoïste utilisée pour ternir la réputation des adversaires.

Si les pétitions ne sont pas utilisées convenablement, en dehors de leur capacité à ridiculiser, à écourter des carrières et à détruire des personnalités particulières, elles vont sévèrement endommager les institutions qui ont besoin d’aide. Pendant des années, nous avons réclamé l’introduction de « sang neuf », de femmes, et de perturbateurs avec des idées et des approches de gestion des organisations et des institutions radicalement nouvelles. La majorité d’entre elles ont longtemps été otages des réseaux de patronage cimentés depuis la fin des années 1970. Il nous incombe, surtout aux anciens et aux élites prospères, de soutenir, d’encadrer et de guider ces modèles émergents à qui on doit confier la responsabilité de construire des institutions et de former les personnes qui devront en former d’autres demain.

Commentant le fiasco de l’AAS, Nature note que nous devons continuer de débattre et chercher à construire plutôt que détruire. « Le bon leadership implique de tirer des enseignements des échecs et d’assumer la responsabilité des erreurs commises ».

La décision de nommer M. Matt Hancock, le problématique ancien ministre britannique de la santé et de la protection sociale, au poste de représentant spécial pour l’innovation financière et le changement climatique à l’UNECA a été annulée. Il est temps de tirer les leçons de cette expérience, de recommencer à débattre et de continuer à œuvrer au développement de ce continent.

Mais pour y arriver efficacement et de manière productive, nous devons tout d’abord trouver des moyens constructifs de collaborer. Il y a tellement de travail à abattre et nous avons déjà perdu beaucoup de temps, d’énergie et d’initiatives dans des querelles d’ego. Il y a tant à faire et si peu de temps et les enjeux sont grands. L’Afrique, et le panafricanisme en particulier, n’est pas le monopole d’une minorité, mais bien la responsabilité de tous.

À mesure que nous héritons de ces institutions et laissons la place à la nouvelle génération, nous devons veiller à abandonner rapidement certaines des pratiques destructrices et généralement misogynes introduites et mises au point pendant la période coloniale en faveur d’approches plus constructives pour améliorer le leadership. C’est de cette manière que les institutions africaines pourront respirer et prospérer. L’émancipation africaine requiert une nouvelle politique de solidarité plus bienveillante. La bienveillance demande vraiment beaucoup d’efforts émotionnels qui ne sont pas récompensés, tels que le démontrent les combats des femmes et des féministes. Le panafricanisme devrait être un acte de générosité, de solidarité, d’unité et de décentration. Réduire au silence, dénigrer et détruire publiquement des individus ne constituent pas le moyen d’entretenir les idéaux panafricanistes.

Il est impressionnant de voir combien de personnalités et de responsables d’institutions se sont engagés à signer la pétition contre Vera Songwe, ou ont été autorisés par leurs conseils d’administration à la signer. Le savoir et l’expérience accumulés par ce groupe de personnes tout au long de leur parcours au sein d’organisations et d’institutions panafricaines auraient pu être utilisés à bon escient. Le véritable leadership ne se suffit pas à lui-même.


En dépit de nos désaccords, il n’est pas trop tard pour ce collectif et pour nous autres de faire preuve de sagesse et de leadership, en nous unissant et en mettant nos idées au service du continent. Mais pour y arriver, nous devons fermement pointer du doigt les formes de dénigrement malveillantes où qu’elles se trouvent, a fortiori lorsque de tels actes sont commis par une oligarchie qui s’évertue à rejouer les scripts de la politique conspirationniste dont ce continent doit se débarrasser une bonne fois pour toutes.